La retraite : ce qui change

La retraite : ce qui change

Au 1er septembre, la législation des retraites évolue.

Cela concerne essentiellement le régime de base. Plusieurs mesures vont être mises en œuvre parmi lesquelles : le recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans (pour les personnes nées à compter du 1er septembre 1961), un aménagement des modalités de départ en carrière longue ou encore des changements sur la prise en compte de la parentalité pour la retraite.

À partir de quand la réforme entre-elle en vigueur ?

La loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023, loi du 14 avril 2023, a été publiée au journal officiel. Elle entrera en vigueur le 1er septembre 2023.

Réforme : suis-je concerné ?

Si vous êtes actifs, le relèvement de l’âge de départ à la retraite vous concerne si vous êtes né à compter du 1er septembre 1961. Pour une simulation de votre situation personnelle, rendez-vous sur la-reforme-des-retraites-et-moi.fr.

A noter : les résultats qui apparaîtront dans le simulateur sont indicatifs. Ils ne constituent pas un engagement qui nous serait opposables.

Si vous dépendez d’un autre régime de retraite, nous vous invitons à vous rendre sur le simulateur Info retraite, pour une prise en compte de l’ensemble des régimes.

Si je n’ai pas le nombre de trimestres requis, quand pourrai-je partir à la retraite à taux maximum ?

L’âge du taux maximum reste fixé à 67 ans.

Carrière longue : quels changements lorsque j’ai commencé à travailler jeune ?

Avec la réforme, la retraite anticipée pour carrière longue évolue. En fonction de l’âge auquel vous avez commencé à travailler, votre âge minimum de départ à la retraite sera différent. Si vous êtes né à compter de 1970, il sera de :

  • 58 ans si vous avez commencé à travailler avant 16 ans*;
  • 60 ans si vous avez commencé à travailler avant 18 ans* ;
  • 62 ans si vous avez commencé à travailler avant 20 ans* ;
  • 63 ans si vous avez commencé à travailler avant 21 ans*.

Si vous êtes né entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1969, l’âge minimum de départ à la retraite évoluera progressivement entre 60 et 62 ans pour les assurés ayant commencé à travailler avant 20 ans.

Pour obtenir une simulation en fonction de votre situation personnelle, rendez-vous sur le mini-site la-reforme-des-retraites-et-moi.fr.

Inaptitude/invalidité : quels impacts ?

Pas de changements : L’âge de départ à la retraite pour inaptitude et invalidité sera toujours de 62 ans au taux maximum de 50 % (ou taux plein).

Réforme et parentalité : quels changements ?

Votre parentalité a une incidence sur votre retraite. La réforme prévoit sur le sujet un nouveau dispositif.

Une surcote pour certains parents

Si vous bénéficiez d’au moins un trimestre acquis grâce à vos enfants (maternité, adoption, éducation, enfant handicapé, congé parental) et que vous justifiez de la durée d’assurance requise pour l’obtention du taux plein à 63 ans, vous pourrez bénéficier d’une surcote dès cet âge à raison de 1,25% pour chaque trimestre cotisé supplémentaire (au maximum 5%).

Demandeur d’emploi, du nouveau ?

Oui, le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite vous concerne. Auparavant, Pôle emploi arrêtait de vous indemniser à 62 ans si vous aviez le nombre de trimestres requis. Désormais, si vous êtes né à partir de 1968, Pôle emploi cessera de vous indemniser à 64 ans si vous avez le nombre de trimestres requis.

Néanmoins, l’âge de départ à la retraite au taux plein automatique reste de 67 ans. Pôle emploi ne vous versera donc plus d’indemnité après 67 ans, quelle que soit votre situation, comme c’était le cas avant la réforme.

Retraite progressive :  que faut-il retenir ?

Retraite progressive

L’âge d’ouverture du droit à la retraite progressive passe à 62 ans. Par ailleurs, ce dispositif sera ouvert aux fonctionnaires, aux agents contractuels de la fonction publique et à l’ensemble des travailleurs non-salariés, dans les mêmes conditions que celles des salariés du privé. Vous devrez désormais faire une demande à votre employeur, qui sera considérée comme acceptée si celui-ci ne vous fait pas de retour dans les 2 mois suivant la demande. Si votre employeur souhaite refuser votre demande de retraite progressive, il devra désormais motiver sa décision.

Et pour les aidants ?

Un nouveau dispositif va être mis en place, « l’assurance vieillesse des aidants » (AVA). Il permettra aux personnes qui s’occupent d’un proche de bénéficier de trimestres, même s’ils réduisent leur temps de travail. Les conditions seront plus souples que les dispositifs précédents puisque le taux d’incapacité de la personne aidée pourra être inférieur à 80% et le proche aidé ne devra pas nécessairement avoir de lien familial avec la personne aidante.

Travaux d’utilité collective (TUC) : quelle prise en compte pour ma retraite ?

La réforme prévoit d’attribuer des trimestres de retraite aux personnes ayant effectué des stages de travaux d’utilité collective (TUC).

 

Une fois à la retraite, la réforme pourra aussi vous concerner :

Cumul emploi-retraite

Pour le régime de base, la reprise ou la poursuite de ce travail donne droit à une seconde pension de retraite de base dans le régime dont dépend l’activité reprise. Cette retraite supplémentaire sera calculée sur les seules périodes cotisées à partir du 1er janvier 2023. En savoir plus.

Augmentation du minimum retraite :

Si votre carrière est complète (43 ans de cotisations à terme), votre retraite ne pourra être inférieure à 85% du Smic, soit environ 1200 euros brut mensuel.

Aspa

Vos ressources sont faibles ? Il vous est possible de demander l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Le recouvrement sur la succession des sommes versées sera à présent plus favorable pour les décès à compter du 1er septembre 2023.

Le montant de la limite de récupération sera relevé à 100 000 € en métropole et à 150 000 € en outre-mer jusqu’au 31 décembre 2029.